Au début du XIIe siècle, la majeure partie des terres, sur lesquelles plus tard Saint-Lys serait édifié, relevaient de l’autorité du comte de Comminges et appartenaient aux familles de Blanquefort et de Gironde. Ce secteur géographique était alors désigné sous le nom de Terroir de Saint-Julien d’Eaubelle.
Il comportait quatre hameaux, pourvus chacun d’une chapelle : Saint-Julien d’Eaubelle (à l’emplacement de l’actuel centre-ville), Saint-Martial de Brunau (ce lieu-dit existe encore de nos jours), Mazerolles et Vinerca (les emplacements de ces deux derniers hameaux nous sont inconnus).
Vers 1148, les deux familles sus-nommées firent d’importantes donations à l’abbaye cistercienne de Planselve, fondée en 1142 et située sur l’actuelle commune de Gimont, dans le département du Gers.
Les moines fondèrent sur leur nouveau terroir un établissement agricole qui prit le nom de Grange d’Eaubelle(actuel lieu-dit « La Grange »), où résidaient quelques religieux chargés d’exploiter les terres concédées.
Le 26 mai 1280, un contrat de paréage fut signé entre les moines de Planselve et le sénéchal Eustache de Beaumarchais, représentant le roi de France Philippe III le Hardi, pour la création, sur le terroir de Saint-Julien d’Eaubelle, d’une ville neuve. Le croisement à angle droit des rues du centre historique, la grande place centrale au milieu de laquelle se trouve la halle, encore bordée sur le côté sud-est de maisons à arcades (les « couverts »), sont autant d’éléments urbanistiques et architecturaux typiques des « bastides » médiévales.
Le nom « Saint-Lys » ne figure pas dans le contrat de paréage. Il apparaît pour la première fois sous la forme « Sancto Licio » dans un contrat conclu le 11 mai 1281 entre les Consuls de Sainte-Foy-de-Peyrolières et ceux de la récente bastide. Il s’agissait en l’occurrence de délimiter les territoires respectifs de chaque ville. Depuis lors, tous les actes écrits de notre commune portent le nom de Saint-Lis (ou Saint-Lys, selon l’orthographe officialisée lors du Conseil Municipal du 16 août 1857).
Le nom de Saint-Lys viendrait, par hypothèse, du fait qu’en 1280, le roi de France Philippe III le Hardi visita la ville de Toulouse, capitale du comté récemment rattaché au royaume (1271). Le sénéchal Eustache de Beaumarchais aurait voulu perpétuer le souvenir de ce séjour royal dans le comté dont il avait en charge en baptisant la première bastide qu’il eut l’occasion de fonder ensuite du nom de la fleur symbolisant la dynastie capétienne. L’épithète Saint, placé devant, rappellerait l’ancien nom Saint-Julien et l’origine ecclésiastique des co-fondateurs cisterciens.
La commune a la chance de posséder un vestige des guerres de religion : un fauconneau coulée en 1589, année de l’accession au trône du roi Henri IV. Sur cette petite pièce d’artillerie, visible au premier étage de l’hôtel-de-ville, on peut examiner la plus ancienne représentation qui nous soit parvenue des armes de la commune, « d’azur, à la cloche d’argent, supportée par deux anges aux ailes déployées et accompagnés de cinq fleurs de lys, deux en chef et trois en pointe posées deux et une ».
Lors de la fondation des villes neuves au Moyen âge, les parties contractantes cimentaient souvent leur alliance (paréage) en donnant aux bastides des armoiries où se mêlaient les armes des rois et celles des abbayes ou seigneurs donateurs. Ici, les fleurs de lys auraient rappelé la monarchie française (dont elles sont le symbole), et la cloche l’origine abbatiale des religieux de Gimont.
Autre interprétation : ces armoiries seraient de celles que l’on nomme parlantes ; elles rappelleraient par leurs meubles le nom de Saint-Lys. En effet, les cinq fleurs éveillent l’idée de cinq lys ou Saint-Lys. Or, dans la série des divers blasons adoptés par les villes, aucun de ceux trouvés jusqu’à ce jour ne compte juste cinq fleurs de lys ; ce qui prouverait que le nombre a été mis à dessein. En outre, elles portent une cloche qui, dans la langue du moyen-âge, était désignée sous le nom de seing ou sing (comme dans tocsin).
Dans l’armorial d’Hozier datant du 23 janvier 1697 est inscrit: » La ville de Saint-Lys, porte d’azur a une cloche d’argent avec cinq fleurs de lys « .
En 1865, la municipalité fit reproduire en relief les armoiries de la commune au frontispice de l’hôtel de ville qui était en cours de restauration.
Vers 1148, les familles seigneuriales Gironde et Blanquefort firent des donations de terres à l’abbaye cistercienne de Planselve (Gimont) – donations complétées en 1160-1164 –, terres sur lesquelles les moines fondèrent ensuite la grange d’Ayguebelle (exploitation agricole jadis située près de l’actuel collège « Léo Ferré »). C’est sur ce même terroir que la bastide (ville neuve) de Saint-Lys fut fondée en 1280. Le cartulaire de l’abbaye de Gimont (recueil des actes de donations, des contrats d’achat ou de vente de terrains) constitue une source précieuse d’informations pour l’histoire de notre territoire communal à l’époque médiévale, antérieurement à la création de la ville.
Le cartulaire de cette abbaye fut publié en 1905 par l’Abbé Adrien CLERGEAC :
http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37228347h/PUBLIC.
La version numérisée de cet ouvrage est consultable sur https://archive.org/details/cartulairedelabb00gimo/page/n3
Toute la VIe partie de cet ouvrage (pages 374 à 455), soit 141 actes rédigés entre 1160 et 1209, est consacrée à la « Grange d’Aiguebelle ».
Grâce au cartulaire de l’abbaye de Gimont, nous connaissons les noms médiévaux de plusieurs cours d’eau de Saint-Lys. Ils ont été mis à l’honneur à l’occasion des journées du patrimoine le 17 septembre 2011.
Le thème retenu cette année là était « Le voyage du patrimoine« .
Le Pôle Culturel de la ville de Saint-Lys a donc décidé de vous faire voyager « au fil des cours d’eau » durant la journée.
Nous avons revisiter l’histoire à travers :
Inauguration des panneaux signalétiques des cours d’eau par le Maire de St Lys, Mr Tène et le Président du Syndicat Intercommunal d’Aménagement Hydraulique de la vallée du Touch (SIAHT), Mr Troch. Cliquer sur l’image à gauche pour lancer la vidéo
De 1709 à nos jours, les différentes catastrophes qu’ont subies la commune de Saint-Lys et ses environs.
Les clichés montrent les inondations du 20 juin 1957.
En 1282, le roi Philippe III le Hardi octroya une Charte de Coutumes aux habitants de la bastide, nouvellement fondée, de Saint-Lys. Il y était notamment précisé (à l’article 28) qu’un marché se tiendrait tous les mardis.
Ces marchés acquirent une certaine renommée à partir de 1577…
Durant les journées du patrimoine qui se sont déroulées le samedi 18 septembre 2010, c’est l’évocation de personnages historiques de Saint-Lys dont les noms sont conservés dans la toponymie ou la dénomination des rues qui a retenu notre attention.
Le Pôle Culturel de la ville de Saint-Lys vous a présenté les rues et monuments portant le noms de « Grands Hommes » ayant vécu sur la commune et qui sont enterrés au cimetière.
Au printemps 1814, les troupes britanniques commandées par le Maréchal – marquis (et futur duc) de WELLINGTON traversaient Saint-Lys dans leur marche vers Toulouse, deux semaines avant la bataille qui devait se dérouler dans les faubourgs de la capitale régionale le 10 avril suivant.
Entrée en Espagne en octobre 1807, l’armée française se heurta à une impitoyable guérilla, puis à l’armée anglaise venue en renfort des portugais et des espagnols. Nos troupes durent retraiter en-deçà des Pyrénées à partir d’octobre 1813, talonnées par les armées des coalisés1.
Germain Guillaume Léopold DASSAN est né le 5 juin 1807 à Toulouse, ainsi qu’en témoigne le registre de l’état civil de cette ville :
« Du sixième jour du mois de juin l’an mil huit cent sept à une heure et demi de l’après-midi : acte de naissance de Germain Guillaume Léopold DASSAN, né le jour d’hier à une heure du matin, fils de Jean François Ambroise DASSAN, propriétaire, et de Marie Thérèse GUITGES, mariés, habitants de Saint-Lys, résidant momentanément à Toulouse, rue Bouquières, quatrième section.
Signature de Léopold DASSAN figurant sur le registre des délibérations du Bureau de bienfaisance de la commune de Saint-Lys en 1858.
Caveau des familles DASSAN et VIEU au cimetière de Terre-Cabade, à Toulouse.
Plaque funéraire de Léopold DASSAN dans son caveau de famille.
Simon Marius SAVIGNOL (seul son second prénom sera mentionné plus tard dans les document d’archives) est né le 17 septembre 1866 à Toulouse, dans le quartier de Croix Daurade. Il fit ses études dans sa ville natale puis vint s’établir à Saint-Lys comme pharmacien.
Il fut Conseiller municipal puis Maire de Saint-Lys, Conseiller général et Sénateur de la Haute-Garonne.
Photographie officielle de Marius Savignol alors qu’il était sénateur de la Haute-Garonne (de 1928 à 1938).
Monument aux Combattants 1914-1918 de la Haute-Garonne, à Toulouse (sur les actuelles « allées Forain – François Verdier »), sur lequel est gravé le nom de M. Savignol au titre de « Président de la Commission Départementale » (instance à l’origine de son édification).
Panneau indiquant l’entrée de l’« Impasse Marius Savignol », à Saint-Lys (route de Saiguède), ainsi dénommée par le Conseil municipal en décembre 2016.
De nombreux livres parmi ceux référencés ci-dessous font partie des collections de la médiathèque ou des archives municipales de Saint-Lys :
Les numéros de pages placés entre des parenthèses droites indiquent celles où Saint-Lys est évoqué.