L’époque de l’implantation du cimetière en ce lieu est inconnue. Les historiens de Saint-Lys, MM. DELAUX et LIBÉROS, indiquaient dans leur livre publié en 1904 : « Il n’existe dans le territoire de la commune aucun vestige, aucune ruine, aucune tradition qui permettent de supposer qu’il a occupé une autre place. […] Il paraît donc certain qu’à Saint-Lys le cimetière n’a jamais été dans le voisinage de l’église comme cela se voyait dans la plupart des campagnes. D’ailleurs, le plan des bastides ne comportait guère ces établissements dans l’intérieur des villes. […] Placé presque à égale distance de l’ancienne Grange des religieux de Gimont et de l’agglomération communale, le cimetière jouit d’une position des plus avantageuses et des plus commodes. »
Ce cimetière comporte plusieurs caveaux et tombes intéressants, tant du point de vue artistique (architecture, sculpture, ferronnerie), typique de l’art funéraire de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, qu’historique : sépultures d’anciens maires, de notables, des prêtres de la paroisse, de victimes civiles du massacre du 12 juin 1944, de soldats ou déportés morts pour la France au cours des deux conflits mondiaux.
Ce cimetière étant complet, une seconde nécropole fut créée au lieu-dit « La Moutonne » en 1999.
N° 1 : Extrait du plan cadastral de 1832 (section F 2) montrant le cimetière et ses alentours.
N° 2 : Vue actuelle de l’une des allées centrales du cimetière. Au second plan, le grand calvaire marquant le croisement des deux allées principales.
N° 3 : Le mur de clôture du cimetière (dans sa portion située le long de l’avenue du 19 mars 1962), qui fut construit entre 1894 et 1899. À l’arrière-plan à gauche, l’église Saint-Julien.
Durant les journées du patrimoine qui se sont déroulées le samedi 18 septembre 2010, c’est l’évocation de personnages historiques de Saint-Lys dont les noms sont conservés dans la toponymie ou la dénomination des rues qui a retenu notre attention.